loader image

Dans la tête de… Frédérique Genicot

Interview de Frédérique Genicot, Consultante, coach et auteure.

Bonjour Frédérique, je te laisse te présenter.

Je dis souvent que je suis Belge même si je vis en France depuis 21 ans. Je suis Economiste. J’ai été salariée pendant 16 ans. Je suis entrepreneure depuis 2006, Consultante et Coach d’entrepreneurs et Auteure.

J’ai envie de t’interroger sur le titre de ton livre. Tu opposes salariat et liberté ?

Non. Si le salariat peut-être la liberté pour certains, il n’était pas la mienne. Je pense que l’entrepreneuriat ne convient pas à tout le monde. C’est la voie que j’ai choisie. Une chose est importante pour moi, c’est l’accomplissement personnel et le sens. Et je l’ai trouvé dans l’entrepreneuriat. C’est ma liberté.
Je crois que l’on ne naît pas entrepreneur, on le devient. C’est un véritable parcours.

Tu es entrepreneure depuis une dizaine d’années, est-ce que les choses ont évolué sur ce terrain ?

Je pense que c’est plus simple aujourd’hui. Lorsque je me suis lancée, tu devenais Consultant lorsque tu n’avais pas trouvé de CDI. Aujourd’hui, les entreprises et la société ont une vision plus positive de l’indépendance. Elle est associée à l’audace. C’est plus simple et mieux valorisé par l’entourage.
Quand tu te lances aujourd’hui, tu as accès à beaucoup d’informations et à des dispositifs d’accompagnement. En termes de statut, cela a évolué aussi. L’auto-entrepreneuriat et le portage salarial facilitent grandement les choses pour se lancer. Il faut ensuite trouver ce qui te convient dans tous ces possibles et dans tout ce « bruit ».

« Faire croire aux gens qu’aller chercher des clients ne fait pas partie du métier d’entrepreneur est pour moi un mensonge. »

Qu’as-tu voulu éclairer avec ton premier livre ?

J’ai voulu montrer que l’on peut retrouver du sens dans une activité indépendante mais que cela ne doit, en aucun cas, être au prix du vivre correctement.
Il y a ce que l’on sait faire, ce que l’on aime faire et en face de soi des personnes qui ont des problèmes à résoudre et que l’on peut aider. La vraie question est : est-ce que ces personnes sont prêtes à payer pour ce que l’on apporte ?
Mon livre est très enthousiaste sur l’idée de se lancer mais aussi réaliste avec cet impératif qui est de trouver des clients. Je ne supporte pas que l’on affirme que l’on peut trouver et attirer des clients sans prospecter. La prospection a une définition différente selon les entrepreneurs et leurs services mais faire croire aux gens qu’aller chercher des clients ne fait pas partie du métier d’entrepreneur est pour moi un mensonge.
En revanche, chacun peut définir la façon dont il va adresser son marché et aller chercher ses clients.

Il existe pléthore de réseaux pour s’entourer et trouver des clients ou des prescripteurs. C’est même si foisonnant que l’on s’y perd. Que recommandes-tu pour y voir plus clair ?

Nous avons déjà un réseau propre que l’on utilise trop peu.
Notre ancien réseau professionnel, les Alumni de notre ancienne école ou dans des études plus récentes. Nous avons tendance à l’oublier et ce réseau, bien souvent, ne sait pas vraiment ce que nous faisons. Toutes ces personnes peuvent nous recommander. Je suis surprise lorsque j’entends quelqu’un me dire qu’une de ses relations est allée achetée ce qu’il fait chez un concurrent. Expliquer concrètement ce que l’on fait et ce que l’on apporte à ses clients à notre premier réseau est un préalable.
L’autre question pour avancer dans le développement de cette démarche réseau, c’est qu’est-ce que j’en attends ? Une formation ? Des conseils ? Du business ?
Dans ce dernier cas, je m’oriente plutôt vers les réseaux d’affaires. Si j’attends surtout des échanges, du soutien, dans mon quotidien d’entrepreneur, ce sont d’autres types de réseaux avec d’autres activités.
Donc, pour entreprendre cette démarche vers des réseaux, la première étape est de définir de quoi j’ai besoin. Et d’interroger les personnes autour de moi pour savoir où elles vont pour répondre à ces mêmes besoins.

Trois mots pour te définir ?

L’écoute. J’écoute les gens, parce que j’aime les gens. La générosité. La fidélité. Et aussi, l’énergie et l’enthousiasme.

C’est ton moteur ?

Mon moteur, c’est apprendre et transmettre. Apprendre beaucoup, et rendre les choses simples pour faciliter la transmission. C’est ce que j’adore faire !
On dit souvent de moi que je suis quelqu’un de simple. Pas dans le sens premier du terme. Plutôt dans celui de rendre les choses simples, accessibles et évidentes. C’est une forme de bienveillance aussi, en respectant les autres.
Il y a aussi la dérision. J’aime cette dérision assez présente chez les Belges. Je suis consciente de la valeur de ce que je peux délivrer à mes clients mais j’ai aussi cette capacité à ne pas me prendre trop au sérieux.
J’aime ce pays au plus profond de moi. Un petit pays, ouvert, dans lequel on parle plusieurs langues, avec cette obligation d’être tourné vers l’extérieur, cette créativité incroyable et cet humour un peu décalé. J’aime cet assemblage qui ne nous empêche pas d’être très professionnels.

Simplicité, humour, dérision, ce sont des dimensions très présentes chez les acteurs, chanteurs et auteurs Belges. Cela fait partie de la culture du pays ?

C’est un petit pays dans lequel tu ne trouves pas le formalisme, la structuration et la centralisation française. Ce n’est pas possible en Belgique. L’ouverture est indispensable.
Ma langue maternelle c’est le français, j’ai fait des études en néerlandais. A partir du moment où tu as une activité nationale, tu vis en permanence dans les deux langues, au minimum. Tes équipes sont bilingues comme tes clients. Tu utilises aussi souvent l’anglais comme langue de travail.
Cela a été un choc en arrivant en France, mon vocabulaire business était anglais, j’étais habituée à un clavier « Qwerty ». J’ai dû apprendre beaucoup de choses.
En Belgique, tu vis dans un monde pluriel. Je pense encore souvent en néerlandais, parfois en anglais. Tu vis dans un monde étrange où tu vis et penses dans deux ou trois langues.

« A 30 ans, je voulais une place au Comité de direction. »

Tu as une double culture, une double identité ? Comment se construit-on au carrefour de tout cela ?

J’écoute la radio francophone, je lis en néerlandais régulièrement et beaucoup en anglais. J’ai eu la chance de grandir dans un milieu d’entrepreneurs, d’universitaires et d’artistes, et dans une famille où rien n’était impossible. Un doux mélange qui te met une charge sur les épaules assez lourde.
J’ai fini par être rattrapée par cet héritage et cette pression de l’excellence. J’ai combiné un parcours universitaire avec une activité associative en parallèle, dans laquelle j’exerçais des responsabilités importantes.
J’ai beaucoup travaillé dans des environnements anglo-saxons. Je suis très orientée sur le résultat et la performance. Dans l’entrepreneuriat, s’il faut bien sûr avoir un objectif de résultats, on apprend en marchant et on réoriente tous les jours. Pour être heureux, il faut apprécier ce changement perpétuel. C’est d’ailleurs de là que viennent les opportunités.
J’ai été élevée avec cette notion d’excellence et j’ai aussi pu en éprouver les limites.
Dans mon parcours en tant que salariée, j’ai changé d’entreprises 5 fois en 10 ans. J’avais un objectif : à 30 ans, je voulais une place au comité de direction. J’avais envie d’une équipe, de réunir autour de moi un collectif pour travailler ensemble.

Tu avais une envie de pouvoir ?

Le pouvoir, c’est de choisir ce que l’on fait dans une entreprise et de l’implémenter.
« Il faut agir en homme de pensée, et penser en homme d’action », Henri Bergson.
J’aime beaucoup cette phrase. Je pense, cherche, et lis beaucoup, dans différentes langues. Cela me nourrit énormément et alimente ma réflexion. Ensuite, il y a l’action.
Chez Compaq, je m’occupais de projets transverses et j’avais déjà une envie de collectif et de construire autour d’une équipe. C’est en rejoignant debitel, à la Direction marketing, que j’ai pu réaliser ce projet. Je suis partie d’une feuille blanche. J’ai créé la stratégie et recruté une équipe.
Aller chercher des jeunes, les former, fédérer des énergies, motiver des personnes à faire des choses qu’ils ne s’imaginaient jamais faire, c’était incroyable. J’avais une relation complémentaire avec la Direction des ventes. Nous avions la même vision et chacun la déclinait dans son activité respective. C’était un terrain de jeu formidable sur un marché en création.

Avec ce goût du collectif, comment finit on entrepreneure indépendante ?

Bonne question ! A la fin de mon activité salariée, j’ai eu deux enfants en trois ans. J’ai compris que je ne faisais plus partie du paysage… J’allais avoir 40 ans, et me suis interrogée sur la suite.
Est-ce que je voulais retourner dans une entreprise où l’on passe beaucoup de temps à faire de la politique et finalement assez peu dans l’action ?
J’ai une conception du leader qui est très engageante pour moi. Créer des équipes, réfléchir à la stratégie, aux objectifs, à la formation notamment lorsqu’il s’agit de jeunes, tout cela dans des environnements qui sont parfois peu bienveillants, c’est exigeant. Il faut prendre sur soi. Le rôle du leader n’est pas de dégager la pression sur ses collaborateurs. Ce n’est en tout cas pas ma vision.
Aujourd’hui, j’ai de nouveau envie de retrouver du collectif mais peut-être pas dans un format de salariée, ni de développer une entreprise avec des salariés et d’aller lever des fonds. Ce n’est pas un hasard si j’ai toujours créé des réseaux, organisé des événements pour fédérer des énergies, pour que les gens apprennent à se connaître et aient envie de nouer des partenariats. Je l’ai dit tout à l’heure, j’aime les gens. Profondément. Les mettre en relation, comprendre ce qu’ils font.
C’est drôle que tu me poses la question car c’est un vrai sujet de réflexion actuelle pour moi, qui a émergé dans cette période de confinement. J’ai envie de repartir sur quelque chose de collectif dans un nouveau format. Et comme tu l’as compris, la réflexion mènera à l’action !

Je crois que l’on peut se réaliser dans le monde du travail.


Je fais du conseil et j’accompagne des consultants et des coachs qui ont monté une activité d’indépendants et pour lesquels cela ne marche pas comme ils le souhaiteraient. Ils voudraient viser plus haut, plus grand, que cela aille plus vite. Je vois des gens qui ont un potentiel incroyable, de l’or entre les mains, et les yeux qui brillent. J’ai envie de les aider à vivre de ce qu’ils savent et aiment faire, avec mes méthodes, mes outils, mon regard sur leurs freins, pour débloquer ce qui coince et les pousser comme je le faisais finalement comme manager avant. Ces accompagnements, c’est toujours et d’abord une rencontre. Jouer le coach, l’entraîneur, c’est juste génial.
Je me suis toujours dit que tu peux faire de quelque chose de différent une force. Je crois que je me suis toujours sentie un peu différente malgré un parcours classique. J’ai fait des études en faisant autre chose à côté, j’ai souvent changé d’entreprise et de pays.

René Magritte

Tu as eu un parcours assez libre malgré l’exigence de performance.

Oui mais cela a pris du temps. J’ai eu une vie de salariée ordinaire, avec des épreuves difficiles et j’en suis sortie. Avec une certaine confiance. En entreprise, j’ai été confrontée assez vite à des situations difficiles à gérer, des rivalités, des guerres d’ego. Dans l’une d’entre elle, je me suis retrouvée au milieu d’une fusion dans laquelle je ne pesais pas bien lourd et pas forcément du bon côté. J’ai dû apprendre à vivre avec un patron hostile qui m’a installée dans un tout petit bureau, sans me licencier pour autant car je faisais mon chiffre. J’ai fini par claquer la porte.
Je me suis mise en quête d’un autre job.
J’ai fait beaucoup, appris beaucoup, en ai bavé aussi et cela m’a donné de la force. Dans la difficulté, dans la différence, il y a toujours des choses qui peuvent devenir une force. Je ne me suis jamais résignée.

La différence est une richesse ?

Je pense, oui. J’avais la possibilité de l’exprimer même dans un univers normé. Intellectuellement j’étais intéressée par plein de choses. Les possibilités étaient nombreuses.

Qu’est ce qui t’a amenée à faire le choix de l’économie ?

J’ai fait de l’économie pure. L’économie, c’est comment tu créé la richesse, la croissance et comment tu la redistribues. Dans quel modèle de société veux tu vivre ? L’économie est une science humaine au croisement de nombreuses choses, c’est ce qui la rend si passionnante. C’est s’intéresser à la philosophie, à la sociologie, au droit, à l’histoire aussi.

« Quand je prends une place à la table du comité de direction, c’est pour créer la réalité que j’ai envie de vivre »

Est-ce que l’économie est pour toi une façon de comprendre le monde ?

Oui, mais uniquement dans le but d’agir ! Je m’interroge tous les trois ans sur le fait d’aller faire un Doctorat. Toujours dans l’idée de creuser un peu plus loin pour changer les choses.
Gandhi disait : « Soyez vous-même le changement que vous voulez voir ».
L’entreprise est un terrain dans lequel je me sens très à l’aise et sur lequel je peux agir pour changer les choses. Quand je prends une place à la table du comité de direction, c’est pour créer la réalité que j’ai envie de vivre, et d’embarquer des gens qui ont aussi cette envie et puissent trouver du plaisir à travailler. Être utile à la société et trouver une forme de satisfaction personnelle est possible et souhaitable.
Si je m’occupe des indépendants, des multi potentiels, c’est aussi parce que ce sont de nouvelles formes de travail. Dans tout ce que je fais, les notions de différence, de réflexion et d’action sont manifestes.

Je trouve cela très cohérent avec ton parcours qui a été le choix d’un champ d’observation large, d’essayer ensuite d’agir sur le monde au cœur de l’entreprise, et lorsque cela n’a plus été possible, de créer la tienne pour accompagner et fédérer des indépendants au dehors.

Peut-être. J’ai travaillé dans l’informatique grand public à son démarrage, dans la téléphonie mobile lorsque le marché se développait, mais mon premier job a été de vendre du fromage. Cela fait rire mes amis.
J’ai adoré ce travail. Le fromage, c’est très convivial. J’étais sur la route toute la journée, pour aller à la rencontre de nombreuses personnes qui n’étaient pas comme moi. J’étais la seule francophone dans une société néerlandophone. J’ai fait le tour de ce job assez vite, et j’ai commencé à m’ennuyer. Je suis partie au bout d’un an dans un tout autre domaine, chez Texas Instruments, où tout était à faire.

J’aime beaucoup cette audace d’aller sur un job où tout est à faire. Le recrutement privilégie souvent l’expert et peut-être pas suffisamment le potentiel comme richesse.

Dans ce nouveau job, je me suis occupée des centrales d’achat et j’ai du négocier en anglais et en néerlandais. Je ne me suis jamais dit que je n’y arriverais pas.
Il m’est tout de même arrivé de douter. Chez debitel, j’ai refait toute l’identité graphique. Un soir où je restais tard pour signer des documents – les BAT – avant qu’ils partent en impression, j’ai mesuré le risque et me suis demandé : « Et si tu te trompes ? ». Et puis j’ai signé. Au fond, je savais.

« La voix ne trompe pas. »

Tu m’as parlé de l’écoute, de ton amour des mots. J’ai envie de tirer le fil du téléphone.

J’aime le téléphone parce que tu entends beaucoup de choses : le vocabulaire utilisé, la langue, la vitesse à laquelle les gens parlent, tu peux faire passer beaucoup aussi, donner envie, écouter des plaintes. J’aime la voix.
Tu me cueilles à un moment où j’ai envie d’aller vers la voix et le collectif. Je trouve que tu découvres les gens par la voix. Elle révèle beaucoup.
La prospection téléphonique, c’est créer l’envie chez l’autre et tu le fais avec ta voix, avec ce que tu véhicules dans ce que tu dis, tout en disant quand même des choses un peu intelligentes ! Tu as la capacité à créer l’envie de la rencontre. C’est cela que j’aime.
Sur les réseaux sociaux, tu suis des personnes, tu les lis, tu as le sentiment de les connaître et puis lorsque tu découvres leur voix lors d’un échange téléphonique, c’est parfois une vraie surprise. Le vocabulaire n’est pas le même, la façon dont elles s’expriment n’est pas au niveau de ce qu’elles disent par écrit, Je crois que ta voix et la façon dont tu t’exprimes est la seule chose que tu ne peux pas manipuler.
La voix ne trompe pas. Tu entends vraiment les gens. C’est pour cela que j’aime cet outil.
Certains t’embarquent par leur voix, c’est extraordinaire.

Je trouve qu’il y a plus d’authenticité dans la voix que dans la mise en scène des vidéos qui perdent souvent en naturel, en fluidité. Tu vas te mettre au podcast ?

J’ai fait beaucoup de radios pour la sortie de mon livre et j’adore cela. Le format court, le direct, la relation à l’auditeur. Tu donnes de l’information et tu réponds à l’auditeur qui est un peu ton client. Non pas pour montrer ce que tu sais, mais pour répondre à ce dont l’autre a besoin.

Tu commences par écouter…

C’est cela. La journaliste sait en général quelle information cherche l’auditeur. Tu n’es pas là pour parler de toi mais pour apporter de l’information à quelqu’un qui vient la chercher. Être dans le direct, sur un sujet que je connais, c’est un vrai plaisir !

La voix, le son, se transporte plus facilement que l’image.

Développer un podcast, c’est créer un concept, réfléchir, transmettre. L’enseignement, la transmission, sont de vrais sujets pour moi. J’ai été prof et si je n’enseigne plus aujourd’hui, je sais que je le referai.
Au fond, j’avais un objectif à 30 ans qui était d’être assise à la table, à 40 ans, j’avais toujours dit que je voulais monter une boîte et à 50 ans, celui d’écrire un livre.

Et là, je suis en train de me dire, à 60 ans, je ferai quoi ? Je suis en train de poser des objectifs et je crois que cela va vraiment décoiffer ! Tu seras invitée.

Soeur Emmanuelle

Quelles personnalités t’inspirent ?

Sœur Emmanuelle. J’aime sa joie, son sourire et son impertinence. Je crois qu’elle est Belge d’ailleurs. Elle se retrouve au milieu de nulle part, et se dit, j’essaie d’en faire quelque chose. Je comprends à travers elle ce que peut être la foi et comment elle t’habite. Et puis il y a ses yeux, sa dérision et sa capacité à dire à des hommes de pouvoir ce à quoi elle croit, sans violence, et leur faire comprendre, en les appelant par leur prénom et en les tutoyant, qu’elle n’est pas dupe de leurs mots de langage. Elle change fondamentalement les choses pour beaucoup de gens. Ce qu’elle a fait avec les chiffonniers du Caire est incroyable.
Parmi ces personnalités habitées par des convictions qu’elles choisissent de vivre, il y a aussi Olympe de Gouges. Une femme auteur de pièces de théâtre, et qui a écrit la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle considérait et affirmait que les femmes avaient le droit de parler.

C’est très représentatif de ton identité. Des femmes de conviction qui demandent une place à la table pour changer les choses.

Oui, peut-être. Le pouvoir pour changer les choses, en étant actrice. Même si je préférerais ne pas être, comme Olympe de Gouges, guillotinée !
Je ne supporte pas l’idée de subir, et tu as remarqué que chaque fois que cela s’est produit, j’ai choisi de partir.
Je crois que cette conversation me permet de tisser les liens entre les choses que je suis en train de développer aujourd’hui, je t’en remercie.

Merci beaucoup Frédérique.

Te lire, t’écouter et te contacter :

Livre : Adieu salariat, bonjour la liberté ! de Frédérique Genicot, Edition Eyrolles

www.frederique-genicot.com

https://www.linkedin.com/in/frederiquegenicot/

https://www.lesirop-podcast.com/

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email