🗺️ J’aime les suivre, par curiosité, juste pour voir où ils m’emmènent.
Je rêve d’en posséder de larges gammes pour accéder à toutes les cultures.
Je me suis souvent demandé si plus nous avions de mots, plus nous avions une capacité à voir loin.
Les mots éclairent le réel et agrandissent l’espace.
Encore faut-il qu’ils ne se replient pas sur eux-mêmes ou se retrouvent la tête en bas.
Non que je veuille ranger les mots dans des cases ou les priver de voyage, à l’envers comme à l’endroit, mais les torsions qu’ils subissent dans le champ politique me laissent souvent toute « sloumpy, sloumpy* ».
💭 Je préfère faire confiance aux enfants et aux rêveurs pour leur faire subir mille et une tortures, et les libérer au lieu de les contraindre !
A un enfant rêveur, comme Claude Ponti, qui les réinvente, pour le plaisir, le jeu, la joie.
Les mots se dorlotent, s‘échangent, s’épousent même parfois❤️
Parfois les lettres dérapent, se mélangent, et tout le monde rit ! Non, plus de vin, merci🙃
Parfois, ils déferlent en tempête toute la nuit, nous laissant hagard au petit matin.
Parfois, lorsqu’il est tard sur nos vies, les mots se répètent, et encerclent la pensée dans un tout petit espace clos, avant de s’envoler.
*Sloumpy-sloumpy = quand on n’a plus de mots. Claude Ponti
Illustration : L’île des Zertes de Claude Ponti.